En tant que coach ou accompagnateur j’ai souvent entendu des personnes me raconter leur tendance à se placer dans une « position inférieure » par rapport à leurs interlocuteurs.
Cela s’exprime à travers des réflexions du type :
« Je ne peux pas dire ça à mon manager… parce que c’est lui le chef… ».
« Vous croyez que j’ai le droit de poser cette question pendant mon entretien d’embauche ? »
« Si je dis ça à mon mari, il va se fâcher ! »
« Mon collègue ne sera surement pas d’accord ! »
« J’aimerai bien, mais ça ne va pas lui plaire ! »
Etc…
On appelle cela se mettre en « position basse ».
Nous faisons cela en écho à nos croyances, notre éducation, notre culture ou encore notre passé. Et nous avons de très bonnes raisons pour expliquer ce positionnement. Que cela soit par respect pour l’autre, par discipline, par respect de la hiérarchie, pour calmer le jeu ou encore pour avoir la paix, nous sommes généralement tout à fait conscients des raisons qui nous poussent à adopter ce type de posture.
Cependant, ce faisant nous ne nous rendons pas compte que nous faisons passer notre besoin en second par rapport à celui de notre interlocuteur.
Inconsciemment nous disons : « Son besoin est plus important que le mien ! ».
Quel respect avons nous pour nous même lorsque nous faisons ainsi ?
Quel impact cela a-t-il sur notre estime personnelle ?
Est-ce le meilleur moyen d’avoir des relations harmonieuses avec les autres ?
Est-ce la manière la plus efficace de faire pour tout le monde ?
Et ce, sans compter l’accumulation de frustrations à force de ne pas écouter nos besoins et de ne pas les exprimer ni les affirmer.
La prochaine fois que nous serons confrontés à ce type de situation posons nous les questions suivantes :
« Qui a dit que je ne pouvait pas ? Qui a décidé que je n’avais pas le droit ? »,
« Pourquoi mon besoin doit-il passer après le sien ? ».
Et psychologiquement faisons l’effort de nous imaginer en train de nous élever pour nous remettre au même niveau que notre interlocuteur, afin d’avoir une relation d’individu à individu, en parité.
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As a coach or accompanier I often ear people relating their tendency to place themselves into an “inferior position” in regards to their counterparts.
It shows through comments such as:
“I cannot say this to my manager… because he is the boss…”.
“Do you think that I am allowed to ask that question during my job interview?”
“If I say this my husband will be mad at me!”
“My colleague will not agree with this, for sure!”
“I would love to but he/she is not going to like it!”
Etc…
We call this placing ourselves in a “low position”.
The reason why we do this is based on our beliefs, our education, our culture or because of our past experience. And we all have very good reasons to explain that positioning. If it is by respect for others, to be disciplined, to respect hierarchy, to calm things down or to keep peace, we are in general fully conscious of the reasons pushing us to adopt this kind of posture.
Nevertheless, by doing so we do not realize that we place our needs second in comparison to those of our counterpart.
Unconsciously we are saying: “Your needs are more important than mine!”
What respect do we have for ourselves when we do this?
What is the impact on our self-esteem?
Is it the best way to keep and develop harmonious relationships with others?
Is it the most efficient way to do things for everyone?
And this without taking into consideration the accumulation of frustrations by constantly not listening to our needs and not expressing them or fighting for them.
Next time we are confronted with this type of situation let’s reflect on the following questions:
“Who said that I could not do it… that I was not allowed?”
“Why are my needs supposed to be second after his/hers?”
And psychologically let’s make an effort to imagine ourselves lifting us up to bring ourselves back to the same level as our counterpart, in order to be at par and have a relation as individual to individual.